Thursday, June 13, 2013

Cinquième étape: ESSCA d'Angers

Me voici arrivée à l'avant dernière étape de mon voyage et franchement, la fatigue se fait sentir. Pour cet oral j'ai du réserver une chambre d'hôtel le soir d'avant, les épreuves commençant à 8h. Eh oui, ça ne rigole pas, a Angers ils font les choses en grand puisque ça n'est pas deux mais quatre épreuves qui m'attendent: Un entretien de groupe, une épreuve d'argumentation, un entretien individuel et une épreuve d'anglais. Tous les admissibles commencent par l'entretien de groupe après avoir assisté à une petite réunion de présentation dans un amphi et rempli un dossier personnel. Je suis placé dans un groupe avec cinq autres admissibles et nous nous installons rapidement autour d'une table ronde où nous attend le sujet sur lequel nous allons débattre: Nous devons sensibiliser une ville au développement durable en proposant des idées de transports en communs plus respectueux de l’environnement. J'ai à peine fini de lire l'intitulé du sujet qu'un des participants demande à tout le monde de se présenter. On m'avait prévenu que le premier à ouvrir la bouche serai la "grande gueule" de l'épreuve, eh bien...ça n'a pas loupé. Le mec s'est clairement imposé en chef pendant notre débat, laissant peu de place aux autres pour s'exprimer. Mais bon, c'est le jeu et je pense que le plus bavard n'est pas forcément celui qui sera le mieux perçu par le jury. Après cet entretien, c'est le moment de passer l'épreuve d'anglais qui consiste en la lecture d'un texte qu'il faut commenter. Je tombe sur un texte sur les différences homme/femme face à la cigarette et comment les appréhender pour mettre en place des techniques personnalisées d'arrêt de la nicotine. Rien de bien difficile, surtout que l'on dispose de 30 minutes de préparation, ce qui est largement suffisant. Lors de l'entretien, le professeur d'anglais me pose peu de questions sur le texte et préfère me questionner sur moi, mes passions et mes motivations pour intégrer cette école. Après l'anglais je passe à l'épreuve d'argumentation qui est un exposé de 10 minutes (lol) portant sur un texte d'actualité ou d’intérêt général. Je tiens à dire que je suis arrivée 10 minutes en retard à cette épreuve, c'était un peu la panique dans ma tête quand j'ai réalisé qu'il me restait 20 minutes pour traiter un sujet assez périlleux. Finalement je m'en sors plutôt bien mais le jury, toujours aussi impassible ne laisse passer aucun signe d'approbation...ou non. Après mon petit exposé hésitant, vient le moment de l'entretien de motivation qui se passe bien dans l'ensemble. Encore une fois, je ne préfère pas trop m'avancer sur mes performances. Niveau ambiance, l'ESSCA ne s'est pas vraiment démarqué, les temps d'attente entre les épreuves étaient passés assis dehors sur les marches de l'école...donc rien de bien palpitant, mais les étudiants étaient tout de même sympathiques.
A demain pour de nouvelles aventures!
xx

Thursday, June 6, 2013

Quatrième étape : ESCE

Aujourd'hui je reste à Paris pour passer les oraux de l'ESCE qui se trouve dans le 15eme à deux pas de la tour Eiffel. C'est vrai, le quartier est sympa mais mon but est vraiment de partir de chez moi et découvrir une nouvelle ville (et une nouvelle vie) donc je si je vais à l'ESCE je choisirai sans hésiter le campus de Lyon. Arrivée à l'école, je suis tout de suite accueillie par ma "marraine", une étudiante de l'ESCE qui me rassure sur les épreuves et me donne quelques conseils. La particularité de cet oral est qu'il n'y pas d'épreuve de langue. Oui oui vous avez bien lu, il n'y ni anglais ni espagnol dans une école qui se targue d'être une "International business school"...c'est moyen. Au lieu de la présentation classique dans un amphi dont j'avais l'habitude jusqu’à présent, on nous dirige en petits groupes dans une salle vide ou l'on visionne une vidéo assez...déconcertante. Sur l'écran on peut voir la directrice des admissions, tout sourire, faire l'éloge de l'ESCE entrecoupée de scènes de Glee, Pulp Fiction et Bref. Je vous avoue que je n'ai pas compris le but de cette vidéo qui m'a apparue assez amateur et j'étais déçue de ne pas voir le directeur ou des étudiants nous parler en face, étant donné qu'avoir un écran en face des yeux n'est pas très motivant. Ce genre de vidéos est leur spécialité apparemment puisque j'avais reçu un DVD sous forme de fausse émission The Voice où le jury choisissait ou non de se retourner sur la prestation d'un admissible. Ce genre d'humour cliché m'a fait doucement rire et ne m'a pas du tout impressionné..encore un coup marketing de plus. Plus l'école se vend, moins elle inspire confiance. Bref, vous l'aurez compris, je n'étais pas très motivée pour mon oral. La première étape était de traiter un sujet qui la plupart du temps avaient un rapport avec les médias. Je suis tombée sur "Internet, mails, SMS: que devient la langue française?". Je pense m'en être assez bien sortie même si faire des plans est un exercice assez périlleux pour moi. Mon amie est tombée sur le sujet de mes rêves étant une grande fan Topchef, Masterchef et toute émission se terminant par Chef : "Les émissions culinaires: un phénomène de mode, une télé réalité, une transmission de savoirs." Ensuite est venu l'entretien de motivation qui s'est passé sans trop de difficultés avec un jury sympathique et très à l'écoute. Encore une fois j'ai parlé de moi, de mes passions et ce qui me poussais à présenter cette école. Pendant l'entretien le jury doit poser deux questions de culture générale ou d'actualité. Les miennes étaient "Qui est le ministre de l'éducation?" (Vincent Peillon) et "Pour quelle loi est connue Mme Taubira?" (mariage pour tous). Concernant le campus de l'ESCE, ce n'en était pas vraiment un puisqu'il avait plutôt des airs de bureaux et les étudiants n'étaient pas aussi mobilisés et investits qu'au CESEM par exemple. Mais bon, j'ai quand même gagné des lunettes de soleil siglées ESCE, la classe!
A bientôt pour de nouvelles aventures, cette fois ci à Angers.
xxx

Tuesday, June 4, 2013

Troisième étape: CESEM de Reims

Et c'est reparti pour un tour en train. Cette fois ci je me rends à Reims, ville du champagne et des biscuits roses mais aussi ville du CESEM. Arrivée à la gare je suis accueillie par des navettes que les étudiants conduisent avec plus ou moins de précautions - je me demande s'ils n'auraient pas un peu abusé du champomy. A l'école je sympathise avec quelques admissible puis nous assistons à une présentation dans l'amphi. Les étudiants nous montrent une vidéo qui s'apparente plus à Projet X qu'à des gentils petits cours de finance avec des images de la journée d'intégration plutôt...arrosée, le WHU, la "End of the World" (une soirée à la fin de chaque semestre pour fêter les partiels). Bref vous l'aurez compris, à Reims on fait la fête. Pendant la vidéo les étudiants sont pour le moins survoltés, ça chante, ça crie, c'est franchement une très bonne ambiance. Pour finir, la mascotte du CESEM, un gros chat gris, fait irruption dans l'amphi à la surprise générale. Ensuite on assiste à une réunion nettement plus calme où s'expriment la directrice des admissions et le directeur de l'école. Sur le campus, une multitude d'activités est organisée et tous les étudiants se mobilisent pour faire passer une bonne journée aux admissibles. On assiste à une chorégraphie digne de Kamel Ouali, une console Kinect est mise à disposition pour ceux qui veulent se défouler avant l'oral (j'ai testé et approuvé Dance Revolution) et il y même un cours de Zumba! Autant dire que je suis impressionnée et prête à mobiliser toute mon énergie pour mon oral de motivation. Mon jury est composé d'un chef d'entreprise et d'une prof au CESEM. Le mec est pas très commode et je sens qu'il essaye de me déstabiliser dès le début en me posant des questions absurdes. Il insiste par exemple pour que je lui dise ce qui m'attire non pas dans cette école mais à l'IESEG, question un peu vicieuse mais finalement je réussi à m'en sortir. Sinon les questions sont toujours les mêmes et tournent autour de la mode et des Etats Unis. Encore une fois, pas de question sur l'actualité. Moi qui m'étais justement mise à lire le Monde je suis déçue. S'ensuit l'entretien d'anglais où il s'agit d'écouter trois fois de suite un enregistrement et le retranscrire après. Je suis tombée sur Margaret Thatcher, personnage qui m'était familier ayant vu le film La Dame de Fer. Le prof était vraiment atypique. Il portait de grosses lunettes de soleil qu'il n'a pas quitté de toute la journée, impossible donc de le regarder dans les yeux. Il me faisait presque penser à Starsky de Starsky et Hutch. Son accent bien franchouillard et ses fautes d'anglais étaient assez drôles aussi. Bref, l'entretien s'est bien passé, pas de question déstabilisante.
En rentrant à Paris je suis assise à côté d'un élève du RMS (la sup de co associée au CESEM) et il me confirme que l'année est une grande fête et me présente toutes les associations de la BDA qui propose notamment des cours de guitare ou de piano pour débutant, un très bon point! J'apprends aussi que le CESEM organise tous les ans une comédie musicale, on se croirait aux Etats Unis et ce n'est pas pour me déplaire. Mais bon, avant de vivre un High School Musical il faut déja que je sois admise.
Voila, bilan de journée très positif, une ambiance incroyable, c'est pour l'instant l'oral que j'ai préféré mais voyons voir ce que la suite me réserve. 
xxx

Deuxième étape: BBA ESSEC

On continue ce voyage dans l’hexagone avec le BBA de l'ESSEC qui se situe à Cergy-Pontoise, charmante commune à une heure de Paris. Déja, cette journée commence très mal puisque je n'ai pas pu aller voir Very Bad Trip 3 avec mes amis pour être en forme pour l'oral. Bon, on va pas se mentir, arrivée sur le campus, je ne me voyais pas vraiment passer les quatre futures années de ma vie là-bas, c'était plutôt moche et plutôt gris. Mais passons outre l'aspect extérieur de l'école pour se concentrer sur le déroulement de la journée. Dès mon entrée dans le bâtiment de l'ESSEC je suis accueillie par une étudiante très sympa qui prend le temps de discuter avec moi et répondre à mes questions. J'apprends qu'il y a une épreuve qui en consiste en piocher deux mots au hasard et en choisir un pour en parler pendant environ 5 minutes. Le candidat a 20 minutes pour préparer sa petite dissertation avant de la présenter au jury. Vu mon inaptitude à construire un plan clair et détaillé je me dis que c'est foutu et je commence à sentir l'angoisse s'installer. Dans la salle d'examen, assise sur ma chaise, c'est enfin à mon tour de piocher ces fameux mots cauchemardesques. Je retourne les deux bouts de papier avec appréhension: La vérité et la justice. Merde. Je me décide à traiter la vérité, sujet qui me parle un peu plus étant donné les miettes de cours de philo qui me restent de cette année de terminale. Je griffonne un gloubiboulga de phrases pas très pertinentes sur la vérité sans grande conviction. Le jury me fait entrer et je commence par présenter  ma dissertation. Ma voix est tremblotante, mes mains sont moites, bref c'est la cata. Mais après quelques minutes je commence à me détendre et finalement le jury a l'air de plutôt apprécier ce que j'ai fait. Il me pose ensuite quelques questions sur les raisons qui me poussent à intégrer le BBA de l'essec et pourquoi je suis une bonne candidate pour cette école. Durant l'entretien je n'ai pas senti de tension ou de pression, clairement le jury ne cherchait pas à me déstabiliser. J'étais tout de même étonnée de ne pas avoir de question en rapport avec l'actualité. Après l'oral de motivation c'est au tour de l'oral d'anglais. Cette fois ci, pas de document sur lequel s'appuyer, c'est uniquement sur moi et mes motivations. Le mec est très sympa, il s’intéresse à mon goût pour la mode et mon blog, mais comme je vous l'ai dit je n'ai pas de problème en anglais donc mon avis n'est peut être pas très objectif. Pour finir je passe l'épreuve d'espagnol et alors la c'est un fiasco total, una catastropha. On m'avait prévenu que la majorité des admissibles avait une très mauvaise note en LV2 et je crois en faire partie. Les deux jurés m'ont posé quatre questions dont "Les hommes politiques sont-ils égoïstes?" et "Citez un acte humanitaire que vous avez effectué dans votre vie". Je ne vais pas vous mentir, pour cette dernière question j'ai inventé un beau mensonge qui est passé comme une lettre à la poste d'ailleurs. Pendant toute l'épreuve je me suis sentie stressée et je ne trouvais pas mes mots bien que j'ai un bon niveau d'espagnol en général. Mais comme la LV2 n'est que coefficient 1 ça n'est pas trop grave. Sinon niveau ambiance, l'ESSEC n'était pas mal. Les étudiants faisaient visiter le campus qui est d'ailleurs très spacieux et moderne, avec une bibliothèque immense et un couloir des associations où chaque porte est décorée par le BDA,BDE ou BDS correspondant.
Voila, à demain pour de nouvelles aventures.
xxx